Suite a les echanges avec Agnes Ledig, et a ses propres echanges avec ses collegues, elle me fait parvenir votre deuxieme texte et la, je vous le dis tout web, les bras m’en tombent ! Le « point du mari », qu’est ce que c’est? Une pratique qui persiste et qui amenage la peau des femmes en fonction des desirs (supposes, et puis !) et plaisir de leur partenaire. Lisez ce nouveau texte d’Agnes, c’est edifiant :
« TOUCHE PAS A MON PERINEE!!
Juste une mise au point…
J‘aimerais i?tre capable de le chanter sur la melodie de Jackie Quartz, mais je n‘ai pas le coeur a fredonner. Non. Car si je prends la plume, c‘est avec en point de mire l‘idee de denoncer une forme de violence medicale, qui, un coup commise, peut constituer 1 point de non-retour, et parfois laisser une femme au point mort.
De quoi je parle, vous demandez-vous, point d‘interrogation.
D‘une ignominie humaine qui me laisse sans voix, point d‘exclamation, trois petits points.
Car, en 2014, dans notre belle France, dans nos belles salles d‘accouchement, avec une excellent materiel sterile, certains «beaux» medecins (je dis beaucoup Quelques, heureusement minoritaires) pratiquent un acte qui s‘appelle le point du mari.
«Je vous fais un petit point du mari, Madame ? Pour vous, ca ne change rien, mais votre mari sera content». D‘ou le point du mari.
Techniquement, il consiste, lors d’une suture d‘un perinee dechire, ou d‘une episiotomie, a faire un soir point supplementaire pour resserer l‘entree du vagin, et permettre, lors de l‘intromission de Monsieur, un plaisir accentue. Pour lui.
Passes les details techniques, necessaires, il y a l‘effroi de constater ce que apparai®t comme 1 tel acte. Car une soeur, les jambes ecartees face au gynecologue, qui vient de vivre un moment d‘une rare intensite, pourra difficilement comprendre et cela lui arrive et exprimer le desaccord, surtout si elle ignore les consequences dudit acte. Cela n‘y a qu‘a se balader sur internet pour constater toutes ces jeunes filles qui temoignent de la douleur aux rapports depuis ce point du mari qu‘elles ont subi sans i?tre capable de s‘y opposer, par ignorance, avec fatigue, parfois meme par devotion, pour le fameux mari, qui, au demeurant, n‘a probablement que dalle demande au gynecologue. Mais si le gynecologue dit que c‘est bien, c‘est que ca doit etre bien. «Faites au maximum, Docteur». Et il fait.
Alors 1 frisson parcourt le echine a l‘idee de composer et cela se cache derriere cet acte qui semble anodin. Oh, un point de plus, un point de moins, ca ne change nullement grand chose. Un point. C‘est bien.
Mais ce qui se cache derriere cet acte s‘approche dangeureusement de ce qu‘on pourra appeler une mutilation sexuelle. Non, non, votre n‘est nullement simplement une reparation, puisque ce point vient en plus des autres qui etaient necessaires. Il vient resserrer une entree normale pour qu‘elle soit plus etroite.
Et bien ceci se fait dans l‘interet de l‘homme en oubliant l’actrice. Pire, en risquant de la condamner a une sexualite ou le plaisir a laisse le poste a la douleur. Elle a votre nom scientifique, une telle douleur, la dyspareunie, mais, elle n‘en constitue nullement moins un en gali?re. Le en gali?re d‘aimer.
Aussi, comment peut-on, statut de medecin i propos des epaules, une pince et un fil de suture au sein des mains, installe entre les jambes d‘une femme vulnerable, se permettre de affirmer au plaisir sexuel masculin ulterieur, au risque de gacher sa sexualite a elle ?
Cela evoque, la sexualite des dames, on s‘en fiche, en fait, n‘est-ce nullement ? On en est encore au stade en Sainte ou une tante ! Et les autres, celles qui prennent du joie en faisant l‘amour, Bim ! Rangees dans la categorie « Putains » . C‘est mal de prendre son pied si on est une femme. C‘est bien connu.
Mais non, votre n‘est gui?re possible, dites-moi que ce n‘est jamais possible, nous sommes en 2014, dans notre belle France, ce pays des droits de l‘homme, ou chacun dispose de son corps et doit donner son consentement eclaire quand on realise 1 acte medical via ce corps. Comment peut-il etre eclaire, ce consentement, quand nos motivations paraissent obscures ?
J‘en viens a me penser qu‘on est vraiment au pays des droits de l‘homme, gui?re ceux en femme.
Et puis, une idee me traverse l‘esprit, comme ca, pour un faire saisir, a ces gynecos, ce que c‘est que le en gali?re d‘aimer. Un petit point de suture sur un plan du prepuce, 1 point Afin de voir votre que c‘est. Juste Afin de voir. Afin que ca tiraille, a chaque mouvement. Hein ? On essaie ? Allez, c‘est que dalle trop, juste un point, un petit point… Un point de croix, meme, afin d’effectuer elegant.
Alors mettons des points sur les i, en 2014, dans notre belle France, messieurs des gynecos (et dire que ce seront des fois des jeunes femmes qui le font, ce point du mari… 0_0), vous avez en charge l’equilibre des femmes. Et l’equilibre englobe un ensemble d‘elements dont la sexualite.
Vous avez prononce le serment d‘hippocrate pour avoir le droit d‘exercer. En voici quelques bribes, pour rafraichir les memoires defaillantes…
« Je respecterai l’integralite des personnes, un autonomie et leur volonte, …
J’interviendrai Afin de les abriter si elles seront affaiblies, vulnerables ou menacees dans leur integrite ou leur dignite…
J’informerai les patients des decisions envisagees, de leurs raisons ainsi que leurs consequences. Je ne tromperai jamais un confiance…
Je ferai tout pour soulager des souffrances….
Que les hommes et faire mes confreres m’accordent un estime si j’habite fidele a mes promesses ; que je sois deshonore et meprise si j’y manque. »
De grace, cessez votre commode d‘un nouvelle age qui engendre des souffrances, car aussi, vous rompez la serment, ainsi, vous ne meritez que deshonneur et mepris.
Un point c‘est tout ! »
219 reflexions vis-i -vis de « Notre « point du mari » »
Je l’ai decouvert Realiser. Pendant les etudes, au sein des annees 90, dans un CHU francais, par des sage-femmes, en toute innocence. J’imagine qu’elles ne comprenaient gui?re nos consequences. Tout le monde trouvait ca beaucoup, la sage-femme, la petit accouchee, l’accompagnant (mari, soeur ou autre) et moi, qui ne savais nullement. Pourquoi n’informe-t-on pas plus ? Proposer aux dames d’etre plus « serrees » Afin de jamais plus d’inconvenients, puisqu’il y avait des points de toute facon : ca leur allait. Moins d’effort que Notre reeducation… Qui les revoyait ensuite et ne nous disait rien ? Y a-t-il des femmes a qui cela n’a jamais nui ? J’espere qu’il y aura des commentaires…
Au plan juridique, la intuition est belle: il pourrait etre possible de qualifier votre intervention de mutilation sexuelle. Avez-vous connaissance de proces sur une telle question?
La nature et le Karma? Bon ils sont tranquilles alors!